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Des pourparlers sur l'économie du Yémen pourraient se tenir à Amman


Un cargo est amarré dans la ville portuaire de la mer Rouge, Hodeida, au Yémen, le 29 septembre 2018.
Un cargo est amarré dans la ville portuaire de la mer Rouge, Hodeida, au Yémen, le 29 septembre 2018.

Des négociations sur l'économie du Yémen, en grande difficulté, pourraient se tenir dans la capitale jordanienne Amman, a déclaré dimanche un chef rebelle après des entretiens avec l'envoyé spécial de l'ONU.

Ces pourparlers, qui devraient porter notamment sur l'effondrement de l'économie yéménite en raison de la guerre, "pourraient avoir lieu bientôt à Amman ou par (un système de) visioconférence dont j'ai parlé avec l'envoyé spécial" de l'ONU Martin Griffiths, a déclaré à l'AFP Mohammed Ali al-Houthi, chef du Conseil supérieur révolutionnaire des rebelles.

Les rebelles Houthis ont précisé par la suite, dans un communiqué, que M. Houthi faisait référence à "des rencontres économiques" qui pourraient se tenir à Amman, et non pas à un nouveau cycle de pourparlers, comme indiqué auparavant.

Un mois après les pourparlers inter-yéménites en Suède, les premiers depuis 2016, l'ONU peine à faire appliquer une série d'accords sur le terrain, ce qui fragilise le processus de paix.

M. Griffiths est retourné samedi au Yémen, où il a rencontré dimanche le chef des rebelles Houthis, Abdel Malik al-Houthi, selon un communiqué de son porte-parole Mohammed Abdelsalam diffusé par la chaîne de télévision rebelle Al-Massirah.

Martin Griffiths et Abdel Malik al-Houthi ont discuté "des préparations pour les prochaines discussions", selon M. Abdelsalam.

M. Griffiths s'est rendu au Yémen avec l'intention d'accélérer l'application de ces accords, notamment un redéploiement des forces à Hodeida, port de l'ouest du Yémen, essentiel à l'arrivée de l'aide humanitaire et des importations alimentaires.

Hodeida, l'un des principaux points de discussion lors des négociations en Suède, avait été pendant des mois le principal front de la guerre dévastatrice au Yémen. Mais un calme précaire règne dans la ville depuis l'entrée en vigueur d'un accord de cessez-le-feu le 18 décembre.

L'émissaire de l'ONU espère réunir d'ici fin janvier les parties belligérantes, peut-être au Koweït, pour donner suite aux pourparlers de décembre.

En vertu de l'accord, les rebelles, soutenus par l'Iran, et les forces progouvernementales, appuyées par l'Arabie saoudite et ses alliés, devraient se retirer entièrement de la zone et se redéployer vers d'autres positions agréées.

Les rebelles contrôlent toujours Hodeida, ainsi que la capitale Sanaa, depuis la fin 2014.

Après Sanaa, M. Griffiths doit se rendre à Ryad pour s'entretenir avec le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi et des responsables du gouvernement, selon l'ONU.

Les combats ont fait quelque 10.000 morts, en majorité des civils, et plus de 56.000 blessés, mais des ONG estiment que le bilan des victimes est largement supérieur. Le conflit a provoqué la pire crise humanitaire du monde, selon l'ONU qui ne cesse de s'inquiéter des risques de famine.

Avec AFP

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