Rupiah Banda, 78 ans, était poursuivi dans cette affaire depuis 2013 par un tribunal de Lusaka.
"L'affaire est rejetée et en conséquence l'accusé est acquitté", a déclaré le juge Joshua Banda qui porte le même nom que l’accusé.
L’acquittement de l’ex-président a été prononcé faute de preuve. "Aucune preuve n’a été apportée par l'accusation que les bénéfices devaient aller à la famille de l'accusé et l'accusation n'a pas interrogé un seul responsable au Nigeria", a précisé le juge Banda.
Le ministre de l'Énergie de M. Banda à l'époque, Kenneth Konga, avait dit à la Cour qu'il était lui-même allé au Nigeria pour discuter du contrat, tandis que le directeur général de la compagnie nigériane, Apkan Epkene, a démenti toute corruption de la part de l'ancien président.
Rupiah Banda a dirigé la Zambie de 2008 à 2011. Il avait été privé de son immunité présidentielle et interdit de sortie du territoire. Il risquait cinq ans de prison.
"Aimons-nous les uns les autres et pardonnons-nous… Oublions tout ça et allons de l'avant!", a déclaré M. Banda, exécutant des chants et des pas de danse, quand il a appris son acquittement.
Pour ses partisans, ce procès était une tentative de son successeur, le président Michael Sata, décédé depuis, de museler l'opposition sous couvert de lutte contre la corruption.