La présidente brésilienne, Dilma Rousseff, a assuré samedi que l'épidémie de Zika, qui touche son pays, ne compromettrait pas l'organisation des jeux Olympiques de Rio en août prochain, et a appelé les Brésiliens à lutter contre les moustiques qui transmettent le virus.
"Cette situation ne compromet pas les jeux Olympiques", a déclaré à la presse Mme Rousseff au cours d'une visite dans un quartier de Rio dans le cadre d'une campagne de sensibilisation contre le Zika, soupçonné de causer des malformations congénitales.
Mme Rousseff a reconnu que "la contamination par le moustique est très dangereuse pour les femmes enceintes", car elle est soupçonnée de pouvoir provoquer la microcéphalie du foetus (réduction du périmètre crânien, néfaste au développement intellectuel).
Mais, a-t-elle ajouté, "nous sommes sûrs que lorsque les JO démarreront, nous aurons enregistré un succès considérable dans l'éradication des moustiques".
Quelque 220.000 militaires ont entamé samedi une vaste opération porte à porte pour visiter trois millions de foyers brésiliens et informer le public des moyens de lutter contre les moustiques qui transmettent le virus, notamment en détruisant leurs sites de reproduction.
Mme Rousseff a elle-même participé à cette opération dans un quartier de Rio, en compagnie du maire de la ville, Eduardo Paes. Le combat contre les moustiques qui transmettent le Zika a été érigé en priorité par son gouvernement.
"La guerre dépend de nous", a déclaré Mme Rousseff en exhortant les 204 millions de Brésiliens à y participer.
Selon les dernières données communiquées par le ministère brésilien de la Santé, le pays a enregistré entre octobre et février 462 cas de microcéphalie confirmée, contre une moyenne annuelle de 150, tandis que 3.852 autres cas sont considérés comme suspects.
Le virus est aussi associé au syndrome de Guillain-Barré, maladie neurologique qui peut entrainer une paralysie irréversible ou la mort.
AFP