La Haute Cour du Zimbabwe "a jugé que l'interdiction était illégale", a déclaré à la presse Tendai Biti, avocat et leader du Parti démocratique du peuple (opposition). Les manifestations "peuvent reprendre maintenant", a-t-il ajouté.
Le 1er septembre, la police - qui opère comme un "appendice" du régime selon l'organisation Human Rights Watch (HRW) - avait interdit pour deux semaines, jusqu'au 16 septembre, toute manifestation dans la capitale Harare.
Une décision qui s'apparentait à "un état d'urgence qui ne dit pas son nom", selon l'opposition.
La Haute Cour a rendu mercredi "un jugement très courageux", a encore estimé Tendai Biti, en référence à la mise en garde samedi de Robert Mugabe adressée aux juges.
Le président zimbabwéen avait étrillé le pouvoir judiciaire l'accusant de "négligence" pour avoir autorisé des manifestations de l'opposition en sachant "pertinemment" qu'elles pourraient être violentes.
Le chef de l'Etat, qui dirige d'une main de fer son pays depuis 1980, avait conclu d'un ton menaçant qu'il espérait que les juges avaient "retenu la leçon".
Depuis plusieurs semaines, des manifestations pour protester contre le régime de Robert Mugabe, âgé de 92 ans, et la grave crise économique que traverse le pays, sont organisées au Zimbabwe. Elles sont régulièrement dispersées par la police, à coups de matraques ou de grenades lacrymogènes.
Avec AFP