"L'infraction est clairement détaillée dans l'acte d'accusation qui précise aussi que l'accusé possède un permis de chasseur professionnel", a indiqué la juge Dambudzo Malunga rejetant la demande des avocats de Theo Bronkhorst qui avaient demandé fin septembre l'abandon des charges, "pas claires", contre leur client zimbabwéen. "L'accusé aura un procès équitable", a affirmé la juge, ajournant le procès au 20 novembre.
Theo Bronkhorst est poursuivi pour n'avoir "pas empêché une chasse illégale". Concrètement, la justice lui reproche d'avoir organisé la traque du lion Cecil, près du parc national de Hwange, pour son riche client américain Walter Palmer, qui a abattu le félin avec une flèche le 1er juillet.
La mort de Cecil, mâle dominant du parc, remarquable par sa crinière noire, a provoqué un tollé dans le monde auprès des défenseurs des animaux. L'animal, âgé de 13 ans, portait un collier GPS car il était suivi dans le cadre d'un programme d'études scientifiques. A l'annonce de la décision de la juge mardi, Theo Bronkhorst est apparu accablé et a refusé de s'exprimer devant la presse, à la sortie du tribunal de Hwange. "Nous ne sommes pas d'accord avec cette décision, malgré tout le respect que nous avons pour la Cour", a déclaré son avocate, Perpetua Dube, ajoutant son intention de saisir une instance judiciaire supérieure pour "réexaminer" la décision prise mardi.
Menacé sur les réseaux sociaux par les défenseurs des animaux, le dentiste Walter Palmer, un riche chasseur de trophées, s'est réfugié deux mois dans le silence, avant de finalement réapparaître début septembre à son cabinet. Il s'est depuis excusé pour la mort de Cecil et a rejeté la faute sur Theo Bronkhorst qui lui aurait caché la vérité. La semaine dernière, le Zimbabwe a renoncé à poursuivre en justice le dentiste car "ses papiers étaient en règle" et il ignorait qu'il commettait une infraction.
Theo Bronkhorst est en liberté provisoire après avoir payé une caution de 1.000 dollars (890 euros), dans cette affaire. Il a depuis été mis en cause pour un trafic illégal d'antilopes qui sera jugé séparément.
Avec AFP