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Maintien en détention de deux députés d'opposition au Zimbabwe


Le chef de l'opposition Job Sikhala, portant un équipement de protection individuelle, s'entretient avec Harrison Nkomo de Zimbabwe Lawyers for Human Rights, au palais de justice du tribunal de première instance de Harare, le 14 janvier 2021. (ColumbusMavhunga/VOA)
Le chef de l'opposition Job Sikhala, portant un équipement de protection individuelle, s'entretient avec Harrison Nkomo de Zimbabwe Lawyers for Human Rights, au palais de justice du tribunal de première instance de Harare, le 14 janvier 2021. (ColumbusMavhunga/VOA)

La justice du Zimbabwe a décidé jeudi du maintien en détention de deux députés d'opposition arrêtés dans un climat de crainte d'un retour des violences politiques.

Accusés d'incitation à la violence, Job Sikhala et Godfrey Sitholse, se sont vu refuser une demande de libération sous caution par un tribunal à Harare, pendant que la police dispersait à coups de matraques leur sympathisants à l'extérieur.

L'arrestation des deux hommes est liée au meurtre d'une militante de leur parti, la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), Moreblessing Ali, dont le corps mutilé a été retrouvé samedi au fond d'un puits.

Lors de ses funérailles, lundi, des sympathisants du Zanu-PF, le parti au pouvoir, auraient attaqué le rassemblement à sa mémoire.

En représailles, des militants du CCC ont incendié la maison d'un responsable du Zanu-PF à l'extérieur de la capitale, et mardi, MM. Sikhala et Sithole ont été arrêté par la police qui les accuse d'être responsables une "orgie de violence".

"Malheureusement, le Zanu-PF continue de recourir aux services de police de façon abusive à tel point que les policiers ne sont déployés que lorsqu'il s'agit de persécuter les membres du CCC", a déclaré à l'AFP Fadzayi Mahere, porte-parole de cette formation.

La mort de Moreblessing Ali a suscité de la colère au Zimbabwe, le CCC estimant que le mobile du meurtre est politique.

Mais la police considère qu'il s'agit d'une "affaire privée". Elle a annoncé jeudi avoir arrêté un suspect, Pius Jamba, présenté comme un ancien amant de la militante.

Au premier trimestre, la campagne électorale pour des élections partielles et locales aux enjeux limités a été émaillée d'incidents faisant craindre le retour du vieux démon des violences électorales avant la présidentielle devant avoir lieu en 2023.

En 2017, l'actuel chef de l'Etat, Emmerson Mnangangwa, a destitué le président Mugabe, qui dirigeait le pays d'une main de fer depuis 37 ans.

Lors des premières élections générales post-Mugabe en 2018, des violences ont fait au moins six morts. Elu, M. Mnangagwa avait promis de tourner la page de l'autoritarisme des années Mugabe, mais il est régulièrement accusé de vouloir museler toute voix dissidente.

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