La plupart des manifestantes arboraient le drapeau zimbabwéen, devenu le symbole de ralliement de la contestation citoyenne dans le pays.
"Nous sommes dans la rue pour dénoncer les injustices et la brutalité de la police et pour demander au gouvernement de régler la crise socio-économique", a déclaré Jenni Williams, présidente de l'organisation Women of Zimbabwe Arise (Les Femmes du Zimbabwe se lèvent, WOZA). "La violence est l'arme des faibles", pouvait-on lire sur une pancarte.
"Arrêtez de violer les droits des gens", "remplissez votre devoir constitutionnel", ont scandé des femmes qui se sont rendues jusqu'à la statue du héros national, Joshua Nkomo, acteur clé de l'indépendance du pays.
Les manifestantes ont déposé une pétition au bureau de la commission zimbabwéenne des droits de l'homme pour demander des enquêtes sur les violations commises dans ce pays dirigé d'une main de fer par Robert Mugabe depuis 1980.
Elles n'ont cependant pu atteindre le principal commissariat de la ville, qui était gardé par des policiers anti-émeutes.
Ce défilé, organisé dans le fief de l'opposition zimbabwéenne, est le dernier d'une série de manifestations et grèves organisées depuis plusieurs semaines au Zimbabwe, en proie à une grave crise économique.
Environ 80% de la population active travaille dans le secteur informel et l'Etat manque cruellement de liquidités. Pour le deuxième mois consécutif, le versement des salaires des soldats et des fonctionnaires a été retardé.
Le président Robert Mugabe, 92 ans et plus vieux chef de l'Etat en exercice dans le monde, compte malgré tout se représenter à la présidentielle de 2018.
Avec AFP
