"La loi devra être amendée pour qu'elle soit en conformité avec la politique annoncée", a déclaré M. Mugabe en ouverture de la session annuelle du Parlement.
En mars, le gouvernement zimbabwéen avait menacé de fermeture toute entreprise étrangère présente sur le territoire zimbabwéen qui ne respectait pas ce texte controversé.
Mais quelques semaines plus tard, le chef de l'Etat avait tenté de rassurer les investisseurs étrangers en indiquant que plusieurs secteurs, et notamment les banques, ne seraient pas concernés.
Jeudi, Robert Mugabe a rappelé la gravité des difficultés économiques que traverse son pays depuis plusieurs années.
"Notre économie fait face à de nombreux défis, une faible demande, peu de liquidités, de hauts taux d'intérêt, un manque d'investissements directs étrangers et peu de marge au niveau fiscal", a égrené le chef d'Etat âgé de 92 ans.
"En conséquence, l'économie a graduellement reculé et une croissance de 1,2% est désormais prévue en 2016", a-t-il ajouté.
Cette grave crise nourrit depuis plusieurs mois une vague de contestation antigouvernementale dans le pays, dirigé d'une main de fer par M. Mugabe depuis 1980. Les autorités ont réagi en interdisant les manifestations dans la capitale Harare.
Dans la liste des lois qu'il veut soumettre lors de la nouvelle session du Parlement, le président a évoqué jeudi un texte pour combattre la cybercriminalité.
Ce projet de loi est vivement critiqué par les militants des droits de l'Homme et de la société civile à la pointe du mouvement actuel de protestation, très actifs sur les réseaux sociaux.
Robert Mugabe est arrivé au Parlement dans sa vieille mais rutilante Rolls Royce, escorté par la police montée sous les acclamations de ses partisans massés dans un parc voisin.
Avant de prendre la parole, il a plaisanté en demandant s'il disposait bien "du bon discours", allusion à une bourde commise l'an dernier.
Avec AFP