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Libération d'un des leaders de la fronde anti-Mugabe au Zimbabwe


Promise Mkwananzi, à la tête du mouvement #Tajamuka, à la Cour de justice de Harare, le 27 août 2016.
Promise Mkwananzi, à la tête du mouvement #Tajamuka, à la Cour de justice de Harare, le 27 août 2016.

La Haute cour du Zimbabwe a ordonné mercredi la libération sous contrôle judiciaire d'un des animateurs de la fronde populaire contre le président Robert Mugabe, à quelques jours d'une nouvelle série de manifestations de l'opposition.

Promise Mkwananzi, à la tête du mouvement #Tajamuka ("Nous sommes agités"), avait été arrêté le 26 août dans la capitale Harare et inculpé de violences sur la voie publique.

"Il doit payer une caution de 100 dollars", a déclaré mercredi à l'AFP son avocat, Tonderai Bhatasara.

"Il doit remettre son passeport (aux autorités) et se présenterà la police tous les vendredis. Il doit aussi rester à son domicile", a ajouté M. Bhatasara.

Sa libération a été ordonnée trois jours avant des manifestations prévues par l'opposition dans tout le pays, en dépit d'une interdiction de rassemblement en cours dans la capitale.

#Tajamuka a aussi affirmé mercredi qu'un de ses militants, le comédien Sylvanos Mudzvova, avait été hospitalisé après avoir été frappé par des inconnus.

"Il a été kidnappé par six hommes qui sont entrés de force chez lui et l'ont jeté dans la campagne", a affirmé un membre de #Tajamuka, Denford Ngadziore, précisant qu'il était "soigné pour des blessures à la tête, aux côtes et aux jambes".

"Nous soupçonnons des membres de la Zanu-PF", le parti au pouvoir, d'être derrière cette attaque, a ajouté M. Ngadziore. "Le régime a davantage recours à la violence contre les opposants, mais cela ne nous arrêtera pas", a-t-il encore assuré.

Le Forum des ONG des droits de l'Homme au Zimbabwe, une coalition d'organisations, a indiqué avoir reçu des informations selon lesquelles des personnes probablement proches du pouvoir s'en prenaient à des sympathisants de l'opposition.

"Ils allaient de porte en porte et dans certains cas entraient de force dans les maisons. Le Forum a interviewé quatre des victimes (...) qui souffraient de plusieurs blessures", a affirmé la coalition.

"Les responsables de ces violences étaient armés de barres de fer et de bâtons", selon le Forum qui dénonce "une vague bien orchestrée de violences pour intimider les citoyens et les décourager d'exercer leur droit de manifester".

Depuis plusieurs semaines, les rues d'Harare sont le théâtre d'une nouvelle vague de contestation contre le régime, sur fond de grave crise économique. Robert Mugabe, plus vieux chef de l'Etat en exercice au monde, a promis de réprimer les manifestants.

Avec AFP

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