Le président zimbabwéen Robert Mugabe a rencontré samedi 23 janvier, pendant plusieurs heures, son homologue de la Guinée Équatoriale Teodoro Obiang Nguema, au lendemain de son retour à Harare après un mois de vacances en Asie, démentant les récentes rumeurs qui avaient annoncé son décès.
Robert Mugabe qui aura 92 ans le mois prochain, a tenu une réunion de plus de trois heures, samedi après-midi avec M. Obiang pour des discussions bilatérales sur la paix, la sécurité et le terrorisme en Afrique, au palais présidentiel d'Harare, a constaté l'AFP.
Cette apparition publique met fin aux rumeurs qui ont agité le Zimbabwe ces dernières semaines, annonçant que le président avait eu une crise cardiaque fatale au cours de ses vacances en Asie.
Interrogé sur ses congés, le président zimbabwéen a refusé de répondre mais a appelé les médias à écrire davantage d'articles positifs sur le continent africain et ses leaders.
"Nous avons le sentiment que nos journalistes devraient mieux faire leur travail qu'ils ne le font", a-t-il lancé à la presse à la sortie de sa réunion.
Rumeur de crise cardiaque
"Le président Mugabe et la Première Dame Grace Mugabe sont arrivés au pays la nuit dernière (vendredi), infirmant les faux articles qui indiquaient qu'il avait eu une crise cardiaque pendant ses vacances annuelles", écrivait samedi The Herald, le quotidien pro-gouvernemental.
Robert Mugabe qui est le plus vieux chef d'Etat en exercice au monde, dirige le Zimbabwe depuis son indépendance en 1980.
Malgré son grand âge, il continue de délivrer de longs discours en public. Plusieurs observateurs se sont interrogés l'an dernier sur son état de santé après une chute, devant les caméras du monde entier, sur un tapis rouge alors qu'il rentrait d'un sommet de l'Union Africaine.
En septembre, il a lu pendant 25 minutes un discours mot pour mot identique à celui qu'il avait prononcé un mois plus tôt, manifestement sans s'en apercevoir.
En 2011, Wikileaks avait dévoilé un télégramme diplomatique américain datant de 2008, affirmant à l'époque que le président zimbabwéen souffrait d'un cancer de la prostate et n'avait plus que cinq ans à vivre.
Sous sa férule, le Zimbabwe s'est terriblement appauvri dans les années 2000. Des centaines de milliers, voire des millions, de ses concitoyens ont émigré en Afrique du Sud et, à la suite d'une hyper-inflation, le Zimbabwe a supprimé sa propre monnaie pour utiliser désormais le dollar américain.
Avec AFP