Ian Makone a jugé la "situation actuelle alarmante", au vu du nombre de cas confirmés dans la plupart des quartiers de la capitale, reconnaissant que la principale cause est l'absence d'eau potable. "Nous avons déclaré l'état d'urgence, car la situation est désormais très grave. La maladie se propage dans toute la ville", a-t-il expliqué à l'AFP. A ce jour, douze décès ont été comptabilisés officiellement à Harare.
Plus de 7.000 cas de choléra présumé et près de 150 morts possiblement liés, dont 51 confirmés par des tests en laboratoire, ont jusqu'ici été recensés par les autorités du pays enclavé d'Afrique australe. Celles-ci sont en alerte, craignant une hécatombe comme en 2008, lorsque le choléra y avait fait des milliers de morts.
"Les gens ont creusé des puits à proximité de latrines à fosse, en particulier dans les quartiers en plein essor et les autres banlieues qui n'ont pas d'eau courante. Ce qui signifie que leur eau potable est contaminée", a expliqué M. Makone à l'AFP. La mairie, le ministère de la Santé et des ONG ont uni leurs forces pour doubler l'approvisionnement en eau dans les zones touchées, a indiqué le maire.
Selon un rapport du ministère de la Santé publié jeudi soir, 157 personnes sont actuellement hospitalisées dans le pays, dont seize à Harare. Et l'épidémie s'est étendue à plus de 17 districts traditionnellement touchés par le choléra dans le pays. Infection diarrhéique aiguë provoquée par l'absorption d'aliments ou d'eau contaminés par une bactérie, le choléra est en forte recrudescence sur le continent, selon l'Organisation mondiale de la Santé.
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