Boko Haram : au moins 1.600 morts depuis juin selon Amnesty International

Maiduguri, 31 juillet 2015

Le bilan depuis le début de l’année est de 3.500 morts civils selon l'ONG.

"Le nombre de personnes tuées depuis le début de l'année est vraiment choquant, avec plus de 3.500 victimes civiles en moins de 300 jours", déclare le directeur pour l'Afrique d'Amnesty, Netsanet Belay, dans un communiqué.

"Les gouvernements des pays concernés doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité des civils dans les zones affectées", souligne-t-il.

Ces décès, survenus au Nigeria, mais aussi au Cameroun, au Tchad et au Niger, sont à déplorer alors que l'armée nigériane a récemment assuré gagner du terrain dans sa contre-offensive contre les insurgés, affirmant avoir détruit plusieurs de leurs camps et libéré plusieurs centaines de femmes et enfants retenus captifs par le groupe.

Le président Muhammadu Buhari, qui fait de la lutte contre Boko Haram une priorité de son mandat, a donné début août trois mois à ses forces armées pour venir à bout de l'insurrection qui a fait au moins 17.000 morts et plus de deux millions de déplacés depuis 2009.

Mais les raids meurtriers et les attentats-suicides se poursuivent, notamment contre des marchés, dans des gares routières ou encore des lieux de culte.

Depuis l'entrée en fonction fin mai de M. Buhari, le bilan des raids meurtriers et attentats des insurgés se monte à plus de 1.260 victimes au Nigeria, selon un décompte de l'AFP

Avec AFP