Les dirigeants du monde entier convergent ce week-end vers l'Allemagne pour la conférence annuelle de Munich sur la sécurité, qui devrait être dominée par la crise en Ukraine et la situation au Sahel.
Le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy, la vice-présidente américaine Kamala Harris et le secrétaire général de l'OTAN Jens Stoltenberg feront partie des dignitaires qui participeront à cet événement de trois jours, connu sous le nom de "Davos de la défense", qui débute vendredi au luxueux hôtel Bayerischer Hof de Munich.
Aucune délégation russe ne participera à la conférence, a déclaré le Kremlin la semaine dernière. Il s'agit de la première absence russe depuis des années, ce qui montre à quel point les relations Est-Ouest se sont détériorées.
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Même au plus fort de la révolution ukrainienne qui a précédé l'annexion de la Crimée par la Russie, le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, était présent. Cette année, en revanche, la porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré que le forum était de plus en plus biaisé en faveur de l'Occident, "perdant son caractère inclusif, son objectivité".
Le président américain Joe Biden a déclaré jeudi que tout indiquait désormais que la Russie prévoyait d'envahir l'Ukraine dans les prochains jours et préparait un prétexte pour le justifier, après que les forces ukrainiennes et les rebelles pro-Moscou ont échangé des tirs dans l'est de l'Ukraine. Le Kremlin l'a accusé d'attiser les tensions et l'a menacé de "mesures militaro-techniques" non précisées.
Le Sahel et le nucléaire iranien dans l’agenda
L'impasse en Ukraine n'est pas la seule crise qui occupera les participants à la conférence. Les tables rondes de samedi, la principale journée d'événements, porteront également sur la fragile situation sécuritaire au Sahel et sur la relance de l'accord nucléaire iranien de 2015.
Ces deux questions ont pris de l'ampleur cette semaine avec l'annonce du retrait des troupes françaises du Mali après près d'une décennie de lutte contre les insurgés islamistes et les informations selon lesquelles un nouvel accord américano-iranien prendrait forme.
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Le président de la conférence, Wolfgang Ischinger, a déclaré aux journalistes qu'il ne se souvenait pas d'une époque où il y avait "autant de crises qui se chevauchaient".
Vendredi, le programme principal débute à 12 h 30 GMT avec les discours du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, de la ministre allemande des affaires étrangères, Annalena Baerbock, et du secrétaire d'État américain, Antony Blinken.
Au cours du week-end, il y aura également des panels de haut niveau sur les crypto-monnaies, le changement climatique et la pandémie.