Dans la suite logique du Mali Justice project qui a duré sept ans, USAID, en lançant Sayira Bato ("respect de l’État de droit"), compte travailler avec les acteurs de la justice et des associations pour faciliter l’accès des populations à la justice.
"Nous allons travailler à nouveau avec de très nombreuses organisations de la société civile à l’échelle nationale pour promouvoir le droit et leur permettre d’accompagner les justiciables dans des régions malheureusement peu accessibles aux tribunaux", explique Jean Lavoie, directeur d'USAID Sayira Bato. "Nous avons développé un projet de subvention qui sera lancé prochainement et qui permettra aux organisations et à leurs para juristes de fournir des conseils légaux aux populations," a-t-il souligné.
Lire aussi : L'ONU rétrocède le dernier camp de Casques bleus au MaliPartenaire-clé de l’État malien, les États-Unis entendent, en finançant ce projet, contribuer à la lutte contre la corruption. "Nous appuyons les organisations de lutte contre la corruption et contribuons ainsi à la transparence et à la bonne gouvernance", assure Oghale Oddo, le directeur d'USAID au Mali depuis 1961, révélant que "les États-Unis ont investi plus 300 millions de dollars dans la protection des droits de l’homme au Mali depuis 2015."
Le renforcement institutionnel du ministère de la Justice et un accès facilité des populations à la justice sont deux des quatre composantes du projet.
"Par ma voix, l’ensemble de la famille judiciaire vous exprime sa profonde gratitude et à travers vous au gouvernement et au peuple américain pour le soutien manifesté à l’endroit de la justice de notre pays", a déclaré le ministre de la Justice Mamadou Kassogué.
Conformément au besoin exprimé par le ministère malien de la Justice, USAID Sayira Bato a accompagné le département sur plusieurs chantiers, notamment celui de la formation des magistrats sur le code pénal et le code de procédure pénale, qui a été adopté le 31 octobre dernier par le Conseil national de transition.
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