Les violences dans les quartiers défavorisés des banlieues parisiennes se sont étendues sur d’autres départements limitrophes de la capitale parisienne. Les jeunes ont explosé de colère, profitant de l’occasion pour manifester et revendiquer le droit au travail.
La crise sociale en France est marquée par le taux élevé du chômage, surtout chez les jeunes. Dans un entretien accordé à Calie Rerodo, Michel Wievorcka, sociologue au CNRS, et auteur du livre « La violence» publié il y à quelques jours, explique qu’il s’agit d’un phénomène social qui a commencé vers la fin des années 70.
Il couvre le chômage, la pauvreté, et la précarité face aux Institutions de la République française qui n’arrivent pas à tenir leurs promesses « d’égalité, de fraternité et de liberté » a dit M. Wievorcka. De plus, il existe des « problèmes d’ethnicisation de la vie collective, où les gens se définissent en terme de race ou de religion » affirme M. Wievorcka. Mais c’est une crise qui n’existe pas partout en France, précise le sociologue français, seulement dans certaines régions du pays, des banlieues parisiennes bien définies, ainsi qu’en région lyonnaise.
Michel Wievorcka définie la situation comme un problème « d’échec de l’intégration à la Française » Aujourd’hui, la crise sociale s’est amplifiée et s’est élargie vers d’autres départements limitrophes de Paris, tandis que les membres du gouvernement français se mobilisent pour essayer de trouver des solutions.
Mercredi, le président Jacques Chirac a appelé au calme, suite aux émeutes en région parisienne. Le chef de l’Etat a souhaité l’adoption de mesures pour mettre fin au désordre. Le premier ministre Dominique de Villepin a, pour sa part, reporté sa visite au Canada du fait de cette situation.