La violence qui a éclaté le 27 octobre, dans les environs de Paris, a enregistré son premier cas de décès: un habitant de la ville de Stains en Seine-Saint-Denis qui succombé lundi à ses blessures. Quatre cents personnes ont été arrêtées dans la nuit de dimanche à lundi ; les émeutiers ont mis le feu à plus de 1.400 voitures et blessé des dizaines de policiers.
La situation s’aggrave malgré l’engagement pris par le président Jacques Chirac de rétablir l’ordre et de sévir contre les responsables de la violence. Selon les analystes, les émeutiers - pour la plupart des jeunes Noirs ou Arabes musulmans d’origine nord-africaine- utilisent la violence pour exprimer leur colère contre le racisme et le taux élevé de chômage.
“La France n’est ni dangereuse ni raciste,” a déclaré lundi le ministre français des affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, à ses homologues de l’Union européenne. Armance Bourgois s’est entretenue avec Gregory Morin, chargé de communication de la Mairie de Stains, ville ayant enregistré le premier décès de ces émeutes. Calie Rerodo a, pour sa part, interrogé Josiane Essoungué, originaire du Gabon et employée au collège « Bellefontaine » de Toulouse. Cette dernière déplore les scènes de violence auxquelles elle a assisté dans le quartier.