Les Tchadiens vont aux urnes mercredi pour élire leur président. Le président sortant, Idriss Déby Itno, fait face à quatre candidats de moindre envergure, l’opposition ayant décidé de boycotter le scrutin. Trois groupes rebelles tchadiens, le rassemblement des forces démocratiques (RAFD), du Front uni pour le changement démoctatique (FUC) et du Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad, menacent de perturber cette élection.
S’exprimant au nom des trois groupes, Timan Erdimi, ancien proche collaborateur du président Idriss Déby Itno et leader du RAFD, a appelé les Tchadiens à considérer le 3 mai comme « journée de deuil » et à « s’abstenir de sortir pour cette mascarade d’élection. » Timan Erdimi a dit que les groupes rebelles ont leur réseau à l’intérieur du pays. « Nous ne voulons nullement attenter à la vie de nos concitoyens, mais nous sommes une force politico-militaires et nous cherchons par tous les moyens à inquiéter M. Déby , » a-t-il déclaré.
Pour sa part, le ministre tchadien de la Communication, Hourmadji Moussa Doumngor, a assuré que tout est prêt pour la tenue du scrutin. Parlant d’alliance « de conjoncture » entre les groupes rebelles tchadiens, M. Doumngor a dit que l’armée nationale est prête à faire face à toute éventualité. Le pays étant vaste, des coups de main ne sont pas impossibles « mais toutes les dispositions sont prises pour que les élections se passent dans des conditions normales, » a dit le ministre tchadien de la Communication.