Nucléaire iranien : Les Etats-Unis pourraient s’impliquer dans les pourparlers

Les Etats Unis sont disposés à se joindre aux pays européens dans des pourparlers avec l’Iran, à condition que Téhéran accepte de suspendre ses activités nucléaires controversées. C’est ce qu’a dit, mercredi, le chef de la diplomatie américaine, Condoleezza Rice. Les Etats Unis sont attachés à régler ce différend par des voies diplomatiques, a affirmé Mme Rice.

La secrétaire d’Etat a dit aussi que l’Iran doit suspendre « ses activités d’enrichissement et de retraitement de l’uranium » susceptibles d’être affectées à la production d’armes nucléaires. L’Iran souligne que son programme nucléaire vise à produire de l’énergie. Les Etats-Unis et l’Iran n’entretenant pas de relations diplomatiques depuis 1979, Mme Condoleezza Rice a souligné que le changement de politique de la part de Washington ne doit pas être perçu comme une légitimation au régime iranien qui prive ses citoyens des droits fondamentaux et qui soutient le terrorisme dans le monde.

Le changement de cap de l’administration Bush est intervenu à la demande des autres pays occidentaux impliqués dans les discussions avec l’Iran. Ceux-ci estiment que les pourparlers auraient plus de chance d’aboutir si Washington prenait part directement au processus démocratique. Les grandes puissances se sont mises d’accord sur « les éléments essentiels » d’une série de mesures visant à inciter l’Iran à mettre fin à ses activités nucléaires controversées, a dit encore Mme Rice tout en avertissant que l’Iran pourrait « payer très cher » s’il continue à chercher à se doter d’armes nucléaires.

L’Allemagne et les cinq membres permanents du conseil de sécurité de l’Onu doivent se réunir jeudi à Vienne, pour discuter de ces mesures d’incitation. La dernière décision américaine prouve la détermination des Etats-Unis à résoudre, par des moyens politiques, la crise provoquée par le programme nucléaire iranien, a assuré le président Bush mercredi, lors d’un point de presse, à la Maison blanche, en compagnie de son homologue rwandais Paul Kagamé.