Plusieurs ministres d’Afrique de l’Ouest et du centre et divers chefs d’Etat du continent prennent part cette semaine, ici à Washington, au 5e forum AGOA organisé par le Corporate Council on Africa, une organisation oeuvrant pour la promotion des investissements américains en Afrique.
La tenue de ce forum s’explique par le besoin d’une meilleure compréhension de la loi AGOA, d’un meilleur appui technique aux petites entreprises africaines et d’une meilleure compréhension du marché américain, a expliqué Esther Dassanou, chargée de programme au Corporate Council on Africa. Dans une interview accordée à Jean- Claude André, Mme Dassanou a expliqué que les pays africains bénéficiant actuellement de l’AGOA sont essentiellement « les réguliers », à savoir le Lesotho, l’Afrique du Sud et tous les pays pétroliers dont le Nigéria. La plupart des pays ayant accès au programme AGOA sont encore loin d’en tirer profit, a dit Esther Dassanou.
Dans une interview accordée à Myriam Diallo, le ministre sénégalais du Commerce, Mamadou Diop, a indiqué de son côté qu’il espère le Forum de Washington parviendra à « des conclusions très pragmatiques sur comment donner un contenu qui permette de booster les échanges commerciaux » entre les Etats-Unis et l’Afrique en général et le Sénégal en particulier. Les participants ont bien accueilli l’idée d’un fonds AGOA alimenté par l’Afrique et les Etats-Unis en vue de permettre aux petites entreprises africaine d’être à la hauteur des exigences AGOA et du marché américain, a dit M. Diop.
Un autre participant, M. Nana Adama, inspecteur des douanes, est chargé du dossier AGOA à la direction générale des Douanes du Burkina Faso. Il a confié à Myriam Diallo que son pays s’est inspiré de l’exemple sénégalais pour mettre en place une réglementation relative à l’AGOA. AGOA. Ce qui nous apermis, au Burkina , de mettre en place une règlementation similaire. Le Burkina Faso compte exporter vers les Etats-Unis des produits textiles, comme Faso Danfani, qui est fait à la main, a indiqué M. Adama.