Burkina Faso: L’insécurité préoccupe

L’attaque, jeudi, d’un autobus à Kougri, à une cinquantaine de km de Ouagadougou, par des bandits, aurait fait un mort et cinq blessés selon l’AFP. Certains observateurs de la politique burkinabé n’hésitent pas à mettre ce fait divers sur le compte de l’évasion de prisonniers occasionnée par les récents affrontements entre les forces de défenses et de sécurité.

L’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD) de l’opposant Hermann Yaméogo a organisé les 20 et 21 décembre dernier un forum de communication alternative pour tirer les conclusions de cette affaire. Dans un entretien avec Samuel Kiendrébéogo, M. Yaméogo relève que plusieurs « revendications catégorielles » des forces de défense et de sécurité attendent d’être satisfaites. « La question lancinante des pensions, de la retraite, des indemnités de risque, du règlement des primes de tous ceux qui ont été dans des missions officielles ou officieuses », a-t-il expliqué.

L’opposant burkinabé critique le manque d’informations par rapport aux récents incidents entre policiers et soldats burkinabé. « Il faut que l’on accepte, cette fois-ci, de faire une pause pour repenser toutes nos institutions, tout notre système de gouvernance », a-t-il dit. Pour Hermann Yaméogo, l’inquiétude règne dans le pays du fait de l’évasion de 600 prisonniers et de la disparition d’armes lourdes lors des affrontements de la semaine dernière entre militaires et policiers.