La motion de censure déposée par les députés de l’opposition a eu raison, jeudi, du gouvernement du Premier ministre Hama Hamadou, en poste depuis l’an 2000. 62 des 113 députés de l’Assemblée nationale nigérienne ont voté en faveur de la motion, la quatrième déposée contre lui.
M. Hama Hamadou fait les frais de l’affaire dite de la MEBA, explique notre confrère Kader Idi. Il s’agit du détournement de fonds du Plan décennal de l’éducation nationale. Deux anciens ministres de l’Education de base et de l’alphabétisation croupissent actuellement en prison en rapport avec cette affaire.
« Nous avons déposé une motion de censure contre un système de mauvaise gouvernance, contre un système de prédation des finances publiques, et nous continuerons ce combat-là pour que le Niger pour que le Niger soit mieux géré, (…) mieux gouverné, pour que le Niger arrive à lutter avec beaucoup de détermination contre la pauvreté », a expliqué Mahamadou Issoufou, leader du PNSD-Taria, un parti de l’opposition.
« Dès lors que l’Assemblée nationale a renversé le gouvernement, l’Assemblée nationale aussi doit être dissoute par le président de la République pour l’envoyer à l’arbitrage du peuple », a indiqué, de son côté, Abdoulaye Souley Niandou, conseiller juridique du recteur de l’université de Niamey. Dans un entretien avec Samuel Kiendrébéogo, M. Niandou aexpliqué que le Premier actuel, ou tout autre Premier ministre désigné par le président de la République n’aura pour seule mission que l’organisation des élections législatives anticipées.