L’affaire des disparus du Beach vient connaître un nouveau développement en France. La justice française a abandonné, mercredi, les poursuites engagées contre le chef de la police du Congo-Brazzaville, Jean-François Ndengué, qui avait été mis en examen pour « crimes contre l’humanité. » La chambre d’accusation de la cour d’appel de Versailles estime que M. Ndengué jouissait d’une immunité empêchant sa mise en examen en France.
Pour rappel, quelque 350 réfugiés congolais avaient été portés disparus en 1999 après avoir débarqué au Beach de Brazzaville. Une enquête avait été ouverte en France, en 2002, suite au dépôt d’une plainte par des associations de défense des droits de l’Homme, dont la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH).
Me Patrick Baudoin, président d’honneur de la FIDH, dit avoir eu une réaction mixte après la décision favorable à M. Ndengué: Selon lui, l’instruction a été validée dans son ensemble et doit pouvoir se poursuivre, « ce qui était l’objectif prioritaire. » En revanche, Me Baudouin se dit déçu et surpris par l’annulation des actes d’instruction concernant Jean-François Ndengué. L’immunité invoquée par la chambre d’accusation de la cour d’appel de Versailles a été produite a posteriori par l’ambassade du Congo-Brazzaville à Paris, affirme Me Baudoin.