La presse française de lundi a fait la part belle au voyage-éclair du président français Nicolas Sarkozy au Tchad, voyage ayant permis au président français de ramener, à bord de son avion, trois journalistes français et quatre hôtesses de l'air espagnoles détenus dans en rapport avec l’affaire Arche de Zoé. Certains journaux français ont souligné les « coups d'éclats permanents » du chef de l'Etat français, mais notent, sur un ton plus positif, la libération des trois Français et des quatre Espagnoles.
D’après l’agence France Presse citant des sources judiciaires, une libération pourrait intervenir dans les prochains jours pour le steward espagnol de l’avion qui devait transporter les 103 enfants d’Abéché, dans l’est du Tchad, vers la France. Cela pourrait être également le cas pour le pilote belge ayant acheminé certains enfants de la frontière soudanaise vers Abéché.
La classe politique et les médias en France se demandent ce qui s'est passé à N’Djaména, mais n'en sauront peut-être pas plus, d’autant que le gouvernement français est très peu disert sur l'affaire. Paris tient à ne pas compromettre le déploiement, au Tchad, d'une force européenne devant assurer la protection des réfugiés soudanais et des populations civiles de l'est du Tchad.
Au Tchad, la procédure judiciaire a repris pour six membres de l'Association Arche de Zoé inculpés «d'enlèvement de mineurs» et «d'escroquerie». Les magistrats tchadiens ont manifesté leur mécontentement face à libération des journalistes et des hôtesses de l'air à l’issue de la visite de deux heures du président français à N’Djaména. Ils ont dénoncé les pressions politiques exercées par Paris dans cette affaire.