Face aux craintes croissantes d'une récession de la première économie mondiale, le président George W. Bush a dévoilé vendredi un plan de relance fondé sur des baisses d'impôts pour les ménages qui représente « 1% du PIB », soit entre 140 à 150 milliards de dollars.
L’économie américaine doit relever, en ce moment, un certain nombre de défis et il convient de prendre, rapidement, des mesures temporaires, pour lui donner un coup de fouet, a dit M. Bush. « En approuvant un plan de croissance efficace rapidement, nous pouvons renforcer une économie fondamentalement forte et cela empêchera les secteurs de l’économie qui connaissent des ajustements, tel le marché de l’immobilier, d’affecter négativement d’autres secteurs », a fait valoir le président Bush.
Parmi les grandes lignes de ce plan: une remise d'impôts pouvant aller jusqu'à 800 dollars par personne, signalent les média américains.
Les mesures doivent être assez énergiques pour doper l’économie et offrir au consommateur, des réductions d’impôt, pour l’encourager à dépenser, a ajouté le chef de l’exécutif américain. M. Bush a dit aussi qu’il souhaite des incitations fiscales, afin d’encourager les entreprises qui ont récemment donné des signes de lassitude à investir et à embaucher du personnel. « Laisser les Américains garder davantage de leur argent devrait renforcer les dépenses de consommation et relancer l’économie à un moment où les gens pourraient, autrement, se serrer la ceinture » a déclaré le président Bush.
Jeudi, le président de la Fed, la banque centrale américaine, s'était dit favorable à un plan de relance immédiat et temporaire, à condition qu'il ne mette pas le budget en péril. Ben Bernanke s’était exprimé après la publication des derniers chiffres sur l’économie montrant un impact accru de la débâcle du secteur immobilier et de la hausse des prix du pétrole.
L’économie américaine repose essentiellement sur la consommation, d’où le souhait des autorités de maintenir ou relancer les dépenses des ménages.
La présentation de ce plan intervient dix jours avant le discours sur l'état de l'Union, le 28 janvier, qui permet traditionnellement au chef de l’exécutif de présenter son plan d’action pour l’année.
Le secrétaire au Trésor Henry Paulson a assuré que les éléments fondamentaux de l'économie sont robustes, mais il a souligné qu’il fallait faire quelque chose cette année pour soutenir l'économie, à court terme.
M. Bush a discuté jeudi des grandes lignes de son plan, lors d'une conférence par téléphone avec les responsables du Congrès, à majorité démocrate. Il s’est dit encouragé par leur réaction et pense qu’un consensus émergera rapidement en faveur d’un plan qui pourra être approuvé avec le soutien des deux grands partis politiques. De son côté la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a dit qu’un accord devrait intervenir dans les jours à venir.