Moyen Orient : le Hamas disposé à faire la paix avec Israël sous certaines conditions selon l’ancien président américain Jimmy Carter

L’ex-président américain Jimmy Carter vient d’achever, au Proche-Orient, une tournée, une tournée axée sur le problème israélo-palestinien. Il affirme que les leaders du Hamas sont maintenant prêts à accepter un accord de paix avec l’Etat hébreu.

Jimmy Carter s’est entretenu la semaine dernière, à Damas, avec les dirigeants de ce mouvement palestinien. Il affirme que ces derniers lui ont fait part de leur intention d’accepter l’accord de paix négocié par le président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Ehud Olmert, à condition que ce document soit approuvé par les Palestiniens dans un référendum.

« Ils se sont dits prêts à accepter un Etat palestinien dans les frontières de 1967 si les Palestiniens l’approuvent. Et ils accepteraient le droit d’Israël de vivre à leurs côtés et en paix, à condition que les accords négociés par le Premier ministre Olmert et le président Abbas soient soumis à l’approbation des Palestiniens. Et ce, même si le Hamas n’est pas d’accord avec certaines clauses du document », a souligné Jimmy Carter dans une conférence de presse lundi à Jérusalem.

L’engagement du Hamas représente-t-il une percée dans la recherche de la paix au Proche-Orient ? Pour l’instant, on n’a que des paroles de la part des dirigeants du Hamas alors qu’Israël, de son côté, les considère comme une organisation terroriste, avec laquelle tout dialogue est exclu, explique Andre De Nesnera, correspondant diplomatique de la Voix de l’Amérique. Ce qui est intéressant, selon André de Nesnera, c’est le fait que la présence de Carter dans la région « remette sur la scène internationale ce processus de paix au Moyen Orient. »

Réagissant aux propos de l'ancien président Carter, le leader en exil du Hamas, Khaled Meshaal, a expliqué que son groupe est prêt à accepter un Etat palestinien sur la base des frontières d’avant 1967, si le peuple palestinien approuve un tel développement. Mais pas question pour Hamas de reconnaître Israel, a-t-il précisé.