Le Gabon dégringole à l’indice du développement humain

Le Gabon a perdu 32 places à l’indice de développement humain (IDH), passant du 91ème au 123ème rang mondial, entre 1990 et 2005, selon le classement établi par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) dans son dernier rapport 2007-2008 sur l’IDH. Avec un niveau d’endettement de plus de 50%, le gouvernement gabonais n’a pas pu déployer un véritable développement humain en faveur des secteurs sociaux, souligne les auteurs rapport rendu public à l’ouverture des journées portes ouvertes du PNUD, hier à Libreville. En revanche, le rapport fait état d’une embellie observée dans quelques secteurs, notamment ceux de l’accès à l’eau potable et la couverture vaccinale dont le taux est passé de 17% en 2000 à 70% en 2005.

« Le niveau d’endettement a une incidence dans la mesure où, lorsqu’il est élevé, l’Etat consacre des ressources importantes au remboursement de la dette alors que ces ressources auraient pu être consacrées au développement des services sociaux ; éducation, santé et autres », explique Jean-Jacques Ecomyé, professeur d’économie à l’Université de Libreville. Une des conditions d’éradication de la pauvreté au Gabon serait que ce pays renoue avec un taux de croissance élevé, sur une longue période, estime M. Ecomyé.