Mauritanie : l’ex-Premier ministre en liberté

L'ex-chef du gouvernement mauritanien Yahya Ould Ahmed Waghef a été remis en liberté lundi, cinq jours après le coup d'Etat qui a renversé le président Sidi Ould cheikh Abdallahi. Trois autres responsables gouvernementaux, y compris le ministre de l'Intérieur, ont également été libérés. Toutefois, Sidi Ould Cheikh Abdellah, le président démocratiquement élu de la Mauritanie, demeure en détention.

Hier, le président de l'Assemblée nationale mauritanienne, Messaoud ould Boulkheir, allié du président déchu, a fait savoir qu'il n'accepterait aucune solution qui n'inclurait pas la libération de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi et « son retour à l'exercice de ses fonctions constitutionnelles complètes. » Selon le vice-président de l'Assemblée nationale, Kane Hamidou Baba, une majorité des législateurs mauritaniens rejettent cette prise de position. « Le président de l'Assemblée a parlé en tant que député ; il est tour fait libre de demander le retour de l'ancien président, mais nous sommes tout aussi également fondés à prendre acte de la donne, à essayer plutôt de regarder vers l'avenir plutôt que dans le rétroviseur», a souligné M. Baba.

Pour sa part, l'Association d'aide aux veuves et orphelins des militaires mauritaniens a organisé, hier, une manifestation au Trocadéro, à Paris, contre le coup d'Etat en Mauritanie. Son président, Ousmane Sarr, dit qu'il appuie le président de l'Assemblée nationale mauritanienne. « Les députés qui l'ont désavoué, c'est, franchement, des gens qui n'ont pas respecté leur mandat d'être garant aussi de la Constitution, des institutions républicaines qui ont issues d'élections que tout le monde a jugées démocratiques, et qui a porté le président Sid ould Cheikh Abdallahi à la tête de la Mauritanie», a -t-il déclaré.