Géorgie : le président Bush appelle à un retrait des troupes russes

La situation demeure toujours préoccupante en Géorgie, où l’armée russe serait toujours active. Des journalistes occidentaux sur place ont signalé le passage d’un convoi militaire russe à travers la ville stratégique de Gori, en direction de Tbilissi, la capitale géorgienne. Ces troupes auraient l’intention d’encercler Tbilissi selon le président géorgien Mikhail Saakashvili.

Dans une brève déclaration à la Maison Blanche, mercredi, le président Bush s'est dit préoccupé par les informations selon lesquelles les troupes russes violeraient la trêve en Géorgie. Le chef de l'exécutif américain a indiqué s'être entretenu au téléphone avec ses homologues géorgien, Mikhail Saakashvili, et français, Nicolas Sarkozy; ce dernier mène les efforts en vue de rétablir la paix entre la Russie et la Géorgie.

Le président Bush a, par ailleurs, annoncé que la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice se rendra en Europe pour rencontrer le président Srakozy. Mme Rice ira ensuite en Géorgie pour "mobiliser le monde libre en défense d'une Géorgie libre, a expliqué le chef de l'exécutif américain. M. Bush a dit qu'il attend de la Russie qu'elle honore ses engagements, cesse toute action militaire en Géorgie et retire les troupes qui ont pénétré en Géorgie ces derniers jours.

Hier, le président russe Dmitri Medvedev a annoncé la fin des opérations militaires en Géorgie et dit oui à un plan de paix de l’Union européenne en six points. Le projet a été proposé par le président français Nicolas Sarkozy, dont le pays assure la présidence de l’Union européenne. Il prévoit notamment des discussions multilatérales sur le statut des deux régions pro-russes, l’Ossétie du Sud et la République d’Abkhazie, la fin des activités militaires, l’engagement des parties à ne plus recourir à la force, l’aide humanitaire, le retour des forces géorgiennes à leurs positions initiales et la présence des soldats russes de maintien de la paix dans ces les régions séparatistes.

Le leader russe Dmitri Medvedev a annoncé à Moscou la fin des opérations militaires en Géorgie. Cependant, le secrétaire général de l’Otan, Jaap de Hoop Scheffer, estime que la décision de Moscou « est importante, mais ce n’est pas assez. » De son côté, le président géorgien Mikhail Saakashvili affirme que l’armée russe continue d’attaquer son pays, malgré le cessez-le-feu. Il estime que son pays est sous occupation étrangère et que la Géorgie va se retirer de la Communauté des Etats indépendants qui regroupe les anciennes républiques soviétiques. Cette déclaration est intervenue quelques heures seulement après que le chef de la diplomatie russe, Sergei Lavrov, a appelé à la démission de M. Saakashvili.

Dans une conférence de presse conjointe avec son homologue français Nicolas Sarkozy, le président Medvedev a dit que son pays se devait d’envahir l’Ossétie du Sud après l’intervention militaire de la Géorgie. Il a accusé l’armée géorgienne de génocide dans cette région. « Les dégâts auraient pu être plus importants si la Russie ne s’était pas interposée », a souligné Dmitri Medvedev.