Environ huit millions d’Angolais prennent part, aujourd’hui aux élections législatives, les premières depuis la fin de la guerre civile en 2002. Les dernières législatives remontent à 1991, lors d’une pause dans la guerre civile, mais les hostilités avaient repris après la défaite de l’UNITA aux urnes. Aujourd’hui, dix partis et quatre coalitions briguent les 220 sièges de l’Assemblée nationale angolaise. Le scrutin est essentiellement une compétition entre le MPLA, au pouvoir depuis 30 ans, et son ancien ennemi, l’UNITA, devenu le principal parti d’opposition. On s’attend à une autre victoire du MPLA. Le président Jose Eduardo dos Santos a annoncé qu’en cas de victoire du parti au pouvoir, il fera modifier la Constitution pour, dit-il, « renforcer la démocratie et l’Etat de droit. »
La campagne électorale s’est déroulée dans le calme selon certains observateurs internationaux, qui s’en félicitent. Ce n’est que dans les dernières semaines que la campagne électorale a réellement pris de l’ampleur, avant de s’achever mercredi par de grands meetings de la plupart des partis, a expliqué Scott Bobb, chef du bureau de la VOA en Afrique australe. Selon Scott Bobb, l’économie et les services sociaux constituent la principale préoccupation des Angolais, surtout compte tenu de la flambée des cours du pétrole brut, principale exportation de l’Angola.
L’ONG Human Rights Watch a fait état d’intimidation de l’opposition et des médias durant la campagne électorale et de l’ingérence du gouvernement dans les activités de la commission électorale angolaise ; des allégations rejetées par le président Jose dos Santos, qui a promis des élections législatives tous les quatre ans. Une élection présidentielle est prévue en Angola l’année prochaine.