Épizootie de peste des petits ruminants au Maroc

Cri d’alarme de l'Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) sur l'avenir de millions de moutons et de chèvres du Maroc qui risquent d'être décimés par une épizootie de peste des petits ruminants, un virus particulièrement virulent et pathogène qui se propage d'animal à animal.

Les taux de mortalité peuvent atteindre 80 % dans ses formes aiguës et 100 % dans les cas suraigus. En revanche, ce virus ne présente aucun risque pour l'être humain.

Actuellement, précise la FAO, le virus est déjà présent dans 29 provinces du Maroc et affecte plus particulièrement les moutons. Le cheptel du Maroc compte 17 millions d'ovins et 5 millions de caprins, des animaux qui jouent un rôle économique fondamental puisqu'ils assurent les moyens d'existence de millions de familles, ajoute l’agence onusienne.

La FAO déplore que le virus, qui apparaît pour la première fois au Maroc, ait apparemment franchi la barrière naturelle du Sahara. L’agence redoute qu'il ne gagne maintenant le sud de l’Europe et d’autres pays d’Afrique du Nord, du fait des relations commerciales étroites entre ces régions et le Maroc. D’autant que l’on est en plein Ramadan, lorsque le commerce des animaux augmente considérablement.

La FAO préconise l’adoption rapide de plusieurs mesures, dont le contrôle des déplacements des animaux, l'institution de mesures de quarantaine dans les exploitations touchées ou suspectes et une vaccination autour des foyers et dans les zones à haut risque.