Nouvel espoir de thérapie pour le cancer du poumon 

Des chercheurs de trois centres de recherche américains ont identifié plus d’une vingtaine d’anomalies génétiques sur des tumeurs cancéreuses au poumon, ouvrant la voie à des thérapies individuelles pour la variante la plus fréquente de la maladie, l’adénocarcinome pulmonaire ou cancer glandulaire du poumon.

Le cancer du poumon est la première cause de mortalité par cancer dans le monde, avec plus d'un million de décès par an. Environ 90% des malades sont des fumeurs, 10% n’ont pas pris de tabac. Seulement 15% de ces cancéreux sont toujours en vie cinq ans plus tard.


Dans une étude publiée dans la revue « Nature », les chercheurs expliquent comment ils ont trié 625 gènes issus des tumeurs présentées par 188 cancéreux, avant de comparer leurs mutations génétiques à des tissus sains prélevés sur ces patients.


« Les mutations somatiques sont importantes parce que les gènes qui ont muté peuvent être ciblés par des thérapies contre le cancer » explique Matthew Meyerson du Broad Institute, institut dépendant de l'université de Harvard et de l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT). « C’est du au fait que le gène du cancer est différent d’un gène normal et que certains médicaments peuvent tuer spécifiquement les cellules dotées de cette mutation génétique » ajoute le Dr Meyerson.


Les chercheurs se sont concentrés sur la séquence génétique déficiente qui déclenchait les réactions menant à l’adénocarcinome.


Grâce à ces travaux, les chercheurs espèrent qu’on pourra, à terme, développer des thérapies pour les cancers du poumon. « Nous devrions pouvoir développer des chimiothérapies beaucoup plus efficaces, dont des médicaments qui fourniront une bien meilleure qualité de vie aux malades », affirme le Dr Richard Wilson de l’université de médecine de Washington Université à Saint-Louis dans le Missouri.


Les chercheurs ont également déterminé que certains gènes adénocarcinomes sont impliqués dans d’autres cancers, dont le lymphome, la leucémie et le cancer du colon. Ce qui veut dire que les traitements qui s’avèrent efficaces contre le cancer du poumon pourraient également aider les victimes de ces autres maladies.

Les travaux des chercheurs entrent dans le cadre du Projet pour le séquençage des tumeurs (TSP) parrainé par l'Institut national américain de recherche sur le génome humain (NHGRI).