Les Zambiens se rendent aux urnes aujourd’hui pour élire un successeur
au président Levy Mwanawasa décédé en août. Les deux principaux
candidats, à savoir le président intérimaire Rupiah Banda et le leader
de l’opposition Michael Sata, font de la redynamisation de l’économie
une priorité. L’homme d’affaires Hakainde Hichelema et le général à la
retraite Godfrey Miyanda sont également en lice. Durant la campagne
électorale, M. Banda s’était présenté comme celui à même de poursuivre
la politique du défunt président Mwanawasa favorable aux affaires. Sata
se veut le défenseur de la cause des pauvres.
L’opposition redoute que les bulletins de vote excédentaires donnent lieu à la fraude. Toutefois, la commission électorale indépendante assure que tout a été mis en œuvre pour que le scrutin soit libre et transparent. Aucune violence en rapport avec les élections ne sera tolérée, a averti, de son côté, le chef d’état-major de l’armée zambienne. La police a été mise en état d’alerte maximun pour cette présidentielle.
Claude Kabemba de l’Institut électoral de l’Afrique Australe se dit optimiste que le perdant de la présidentielle zambienne acceptera son sort si le scrutin est transparent. « Le peuple zambien n’est pas facilement sollicitable pour une violence qui ne se justifie pas », a-t-il souligné.