Les leaders du Congrès sont parvenus à un accord de principe, pour réduire le montant des crédits à allouer au plan de relance de l'économie : dans la nouvelle mouture, il est prévu une enveloppe d'environ 790 milliards de dollars, soit près de 50 milliards de dollars de moins que la version approuvée par le sénat. Les dirigeants de la chambre et du sénat tentent de parvenir à une formule de compromis, afin de soumettre leur version finale de ce plan à la signature du président Barack Obama, d'ici la semaine prochaine.
Pendant ce temps, le président Barack Obama poursuit activement sa campagne en faveur de l’adoption du plan. Il était aujourd’hui, à Springfield, en Virginie, pour la promotion d’un projet d’infrastructure : la construction d’une bretelle d’autoroute qui, en ce moment, ne peut pas être achevée, par manque de fonds. A cette occasion le chef de l’exécutif a souligné la nécessité d’agir pour combattre la montée du chômage dans cet Etat. « En Virginie, le taux de chômage a fait un bond – il est à son niveau le plus élevé en une décennie », a-t-il déclaré.Par suite de la récession, un peu partout aux Etats Unis, on constate en ce moment une augmentation des inscriptions au chômage et les Américains paient moins d’impôts ; il y a donc moins de recettes pour les collectivités locales.
Pour remédier à ce genre de problèmes, M. Obama se propose d’entreprendre un vaste plan de modernisation des infrastructures. « Mon plan prévoit le plus grand investissement dans les infrastructures depuis le président Eisenhower », a expliqué le chef de l’exécutif.
Pour la construction de cette autoroute en Virginie, on va utiliser du matériel de terrassement de la société Caterpillar, qui s’est trouvée récemment contrainte de licencier du personnel. M. Obama espère qu’avec de nouveaux contrats, cette compagnie basée à Peoria, dans l’Illinois, pourrait se remettre à embaucher. Il se propose de se rendre à Peoria jeudi.
Pour revenir à la situation en Virginie, le chef de l’exécutif propose d’accorder des dégrèvements d’impôts aux habitants de cet Etat, d’étendre la période pendant laquelle ils peuvent toucher l’allocation-chômage. Pour s’assurer que les sommes déboursées par les pouvoirs publics seront utilisées de façon efficace, qu’il n’y aura pas de gaspillage, il sera créé un office de surveillance. Le gouvernement fédéral, les Etats et les collectivités locales seront ainsi tenus responsables des fonds qu’ils dépenseront pour assurer la relance de l’économie, a précisé le président Obama.