L’association Sherpa dit attendre « toute la lumière » sur  le patrimoine des présidents gabonais, congolais et équato-guinéen en France

L’affaire du patrimoine immobilier détenu en France par trois chefs d’état d’Afrique Centrale, les présidents du Gabon, du Congo-Brazzaville et de la Guinée Equatoriale continue de dominer l’actualité. La juge d’instruction Françoise Desset a décidé de poursuivre l’enquête sur la plainte déposée dans cette affaire par les ONG Transparence International France et Sherpa, bien que le parquet garde la possibilité d’interjeter appel de cette décision de la juge.

« On attend beaucoup de cette information judiciaire, qui permettra justement de faire toute la lumière sur l’origine des fonds qui ont été placés dans de très nombreux comptes bancaires identifiés par l’enquête de police qui a été diligentée en 2007», a fait savoir Maude Perdriel-Vaissière, de l’association Sherpa. L'affaire concerne notamment les 39 propriétés et 70 comptes bancaires détenus en France par le président Omar Bongo et ses proches et les 24 propriétés et 112 comptes bancaires du président du Congo-Denis Sassou-N’Guesso.

« Nous sommes un peu surpris, bien sûr, par rapport avec cette décision qui est en contradiction avec celle du parquet, même si, effectivement, le parquet a encore la possibilité de faire appel », a déclaré, de son côté, le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement du Congo-Brazzaville, Alain Akouala. « Pour ce nous concerne, sur le fond du dossier, nous sommes totalement sereins parce que nous savons qu’il n’y aura pas un aboutissement (…) juridique clair », a ajouté M. Akouala.