Le Niger s’exposerait à des sanctions économiques s’il organise un référendum sur une nouvelle constitution avant la présidentielle du 14 novembre; cet avertissement a été lancé hier, à Niamey, par le Conseil des sages de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le Conseil a annoncé sa position après une réunion de deux jours, à Niamey. Le président nigérien Mamadou Tandja ne cache pas sa volonté d’organiser un référendum portant sur une nouvelle Constitution qui lui permettrait de briguer un troisième mandat.
Mourou Amadou du Front uni pour la défense des acquis de la démocratie se félicite de la décision de la CEDEAO. Elle est « conforme au protocole additionnel sur la gouvernance et la démocratie, qui postule qu’à six des élections, on ne peut s’attaquer aux dispositions sur le processus électoral », a-t-il souligné. Mourou Amadou a rappelé que c’était sous la présidence du chef de l’Etat nigérien que le Conseil des sages avait été mis sur pied et que le président Tandja « lui-même avait joué ce rôle moralisateur au niveau du Togo lorsqu’on a failli de peu tomber dans un régime héréditaire sans élection. »