L’ex-présidente du Sénat gabonais, Rose Francine Rogombé, a prêté serment aujourd’hui, à Libreville, comme présidente de la République par intérim. Elle succède au président Omar Bongo Ondimba, décédé lundi après avoir dirigé le pays pendant plus de 40 ans.
Dans son discours d’investiture, Mme Rogombé a promis de consacrer ses efforts à l’amélioration du bien-être des Gabonais. « Je jure de consacrer toutes mes forces au bien du peuple gabonais, en vue d'assurer son bien-être et de le préserver de tout dommage, de respecter et de défendre la Constitution et l'Etat de droit, de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge et d'être juste envers tous », a-t-elle notamment déclaré. Rose Francine Rogombé détient tous les pouvoirs de l'exécutif, à l'exception de ceux de convoquer un référendum ou de dissoudre le Parlement.
Agée de 66 ans, ce magistrat a d'abord été ministre-adjointe chargée des Droits humains avant de devenir, le 16 février dernier, la première femme à diriger le Sénat gabonais. La Constitution donne à Mme Rogombé 45 jours pour organiser une élection présidentielle anticipée. Parmi les possibles candidats figurent le vice-président Didjob Divungi Di Ndingue, le ministre des Affaires étrangères Paul Toungui et le fils du défunt président, Ali Ben ben Bongo.
Le président Bongo Ondimba est décédé lundi, dans une clinique de Barcelone. Son corps sera rapatrié jeudi. Le défunt président sera inhumé le 18 juin à Franceville. Le pays observe un deuil national de 30 jours.