Hillary Clinton à Nairobi pour le sommet de l'AGOA

La secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a entamé une tournée dans 7 pays africains, en témoignage, affirme l’administration Obama, de l'engagement des États-Unis en faveur du développement économique de l'Afrique subsaharienne.

Sa première étape : le 8ème Forum de l'AGOA sur la coopération commerciale et économique entre les États-Unis et l'Afrique subsaharienne à Nairobi au Kenya. La secrétaire d’État fera ensuite étape en Afrique du Sud, en Angola, en République démocratique du Congo (RDC), au Nigéria, au Libéria et au Cap-Vert.

Ce voyage mettra en évidence la détermination du gouvernement Obama de faire de l'Afrique une priorité de la politique étrangère des États-Unis, a fait valoir le département d’État américain.

La Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA) a aidé notamment au développement de marchés boursiers dans de nombreux pays africains, en vue de faciliter le financement de projets économiques. L'AGOA offre également aux pays éligibles la possibilité d'exporter leurs produits aux États-Unis et de faire des affaires avec eux.

Mais selon l’Institut Brookings, presque 96%, ou quelques $56.3 milliards d’échanges commerciaux imputables à l’AGOA en 2008, consistaient en des produits énergétiques, c'est-à-dire essentiellement de pétrole brut. En ce qui concerne les exportations de textiles vers les États-Unis, l'Afrique subsaharienne a seulement représenté un peu plus d'un pour cent du marché total en 2008, soit presque trois fois moinsque le Bangladesh.

« Si vous regardez les volumes commerciaux, surtout au cours de l'année dernière, il s’agit à 80% de pétrole brut. Vingt pour cent représentent le créneau où plus de quelques 7.000 produits se battent pour atteindre les marchés américains », explique l’économiste kenyan James Shikwati. Donc, ajoute-t-il, « Quand vous regardez ce genre d'arrangement, il est clair que l'Amérique en profite davantage que les Africains ».