La classe politique de la RDC se fait entendre suite aux expulsions de ressortissants congolais en provenance d’Angola. Selon la représentante du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), 16 000 expulsés congolais d’Angola sont arrivés ces deux derniers mois au Bas-Congo. Ces expulsions s'accompagnent souvent de dépossession de biens et de violences corporelles, précise une porte-parole d’ OCHA citée par AFP.
Le gouvernement congolais lui affirme ne pas avoir de chiffres précis, mais dénonce les conditions dans lesquelles ses ressortissants sont refoulés. Les contacts ont été pris il y a deux semaines entre les deux pays, tant au niveau national que provincial, et les discussions se poursuivent, a expliqué le ministre de la Communication de la RDC, Lambert Mende, porte-parole du gouvernement. « Nous n’avons pas de problème à ce qu’on expulse des Congolais qui ne sont pas en séjour régulier, mais nous avons de sérieux questionnements sur les conditions dans lesquelles cela se déroule », a-t-il déclaré.
Tout cela n’est pas sans conséquence sur la situation humanitaire sur place. Certains, comme le député de l’opposition Jean-Claude Mvuemba, demandent la fermeture des frontières avec l’Angola dans le Bas Congo et dans le Katanga. Le député Vuemba appelle, en outre, une saisine de la cour de justice de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), à laquelle les deux pays appartiennent.
De l’autre côté, la situation n’est guère brillante puisque des Angolais sont aussi expulsés de RDC. Selon l’Agence angolaise de presse, 154 Angolais ont ainsi été obliges de quitter le Bas-Congo hier à destination de leur pays.