Réforme de la santé: républicains et démocrates campent sur leurs positions

Le président Barack Obama et les partisans de la réforme du système de santé ont remporté une bataille majeure la semaine dernière avec un vote favorable au sein de la commission des Finances du Sénat. Pour l’instant les efforts du Parti démocrate pour recueillir des voix républicaines en faveur de la loi sont restés presque vains, hormis le soutien d’une sénatrice républicaine. Et les perspectives de remporter un plus grand soutien dans l’aile politique adverse restent maigres. Pourtant, il n’en a pas toujours été ainsi au Congrès.

Chacun campe sur ses positions dans ce dossier sur la réforme de la santé. Il est devenu le symbole d’une ère marquée par les clivages à Washington. Pourtant, dans les années 60 par exemple, il n’était pas rare de voir des parlementaires se démarquer des consignes de vote du parti pour le passage de lois importantes.

En exemple, on peut citer le combat pour les droits civiques, qui avait obtenu des voix de la part des républicains au moment ou le Parti démocrate était divisé en deux factions : libéraux du nord du pays, et conservateurs dans le Sud. De même, plusieurs parlementaires éminents du Parti républicain ont ratifié le traité sur le Canal de Panama en 1978 malgré les critiques de conservateurs qui estimaient que le président Jimmy Carter affaiblissait ainsi l’image des États-Unis en abandonnant le contrôle du canal.

Aujourd’hui, il semble que le consensus ne soit qu’un lointain souvenir. La seule à avoir rejoint le train de la réforme dans le Parti républicain est Olympia Snowe, sénatrice du Maine, même si elle aussi a prévenu que son opinion pouvait être amenée à changer en fonction de la forme que prendra la mouture finale de la réforme. Mais il demeure que la grande majorité des républicains fait obstacle au passage de cette loi. Ils rejettent la notion que le gouvernement puisse s’ingérer dans la vie des citoyens américains.

Lors de la campagne présidentielle, le président Barack Obama avait émis le souhait de changer l’approche bipartisane de la politique au Congrès. Pour l’instant, il a plutôt échoué dans cette entreprise.