Les Mozambicains iront aux urnes mercredi pour se choisir un nouveau président, de nouveaux députés et de nouveaux élus provinciaux. Les partis politiques ont tenu dimanche leurs derniers meetings électoraux.
Les électeurs devraient reconduire le président Armando Guebuza à la tête du pays pour un second mandat de cinq ans. Son parti, le Front de libération du Mozambique (Frelimo), s’est forgé dans le feu de la lutte pour l’indépendance, et devrait continuer à disposer d’une majorité à l’Assemblée nationale.
Danilo Nhantumbo, son porte parole affirme que le parti entend s’inscrire dans la mouvance de l’impressionnante croissance économique et du relèvement du niveau de vie des mozambiquiens. « Nos priorités, dit-il, sont l’éducation, la santé, les infrastructures ainsi que la promotion de la culture de la paix, la démocratie et la bonne gouvernance. »
Il faudra toutefois compter avec la Résistance nationale du Mozambique (RENAMO), ce parti qui a mené une guerre civile de 17 ans contre le Frelimo après l’indépendance, et dont le candidat à la présidence est Afonso Dhlakama.
Pour le porte-parole de la RENAMO, Eduardo Namburete, le pouvoir du Frelimo a assez duré. « Le règne de l’injustice dans ce pays, nous préoccupe au plus haut point. Il n’y a de justice que pour ceux ayant des relations avec le parti au pouvoir », a-t-il déclaré.
Le candidat de la RENAMO a été accusé d’avoir affaibli les chances de son parti en refusant de se mettre de côté et de céder sa place à un leader issu de la nouvelle génération.
Un nouveau parti a fait son apparition il y a 7 mois… Le Mouvement démocratique du Mozambique, fondé par des dissidents de la RENAMO, et dirigé par le quadragénaire Daviz Simango, le maire de Beira, la seconde ville du pays. Son mot d’ordre est que l’heure est venue pour la nouvelle génération d’accéder au pouvoir.