Gabon: divers journaux suspendus pour « désinformation et intoxication »

Le Conseil national de la communication (CNC) du Gabon a procédé, le 10 novembre, à la suspension de huit organes de presse accusés de « désinformation et d’intoxication. » Les responsables des organes en question dénoncent une dérive autoritaire du pouvoir.

Les organes suspendus entendent bien mener des actions collectives pour obtenir la levée des sanctions qui vont de la mise en demeure à la suspension provisoire allant d’1 à 3 mois. Pour le CNC, ces mesures ont pour but de promouvoir une presse professionnelle, beaucoup de journalistes y voient des mesures liberticides et un avenir inquiétant pour la presse au Gabon.

« Lorsque dans un pays qui a entamé son processus de démocratisation il y a à peine quelques années, on sanctionne huit journaux, cela veut dire manifestement qu’il y a là péril en la demeure », a déclaré Norbert Ngoua Mezui, fondateur du journal « Nku’u le messager. » Pour le directeur de publication du journal « Les Echos du Nord », Désiré Ename, « Le CNC (…) devrait commencer par se mettre dans la peau d’un organe de régulation avant de se metter dans la peau du gendarme et du père fouettard.»