Etats-Unis : des jihadistes domestiques ?

L’Amérique ferait-elle face à une nouvelle forme de terrorisme domestique ? Les cas ne manquent pas : l’arrestation cette semaine au Pakistan de 5 jeunes américains d’ascendance notamment pakistanaise soupçonnés d'entretenir des liens avec Al-Qaïda et de mener le jihad en Afghanistan.

L’Inde demande aujourd’hui l’extradition de l’Américain David Headly, lui aussi d’ascendance pakistanaise, impliqué dans les attentats de Bombay en novembre 2008. Et à Fort Hood au Texas, le commandant Nidal Malik Hassan, l’auteur de la tuerie qui a fait 13 morts début novembre, aurait eu, selon le Pentagone, des liens « troublants » avec un imam radical yéménite.

S’agit-il donc d’une nouvelle tendance et quels sont les dangers pour les Etats-Unis ? « Le phénomène n’est pas nouveau », explique Walid Phares, professeur à la National Defense University à Washington.

Relevant que ces radicaux domestiques se recrutent au sein de la communauté musulmane et arabe américaine, M. Phares explique que « ce n’est une tendance qui radicalise la communauté ; c’est une mouvance à l’intérieur de la communauté après un nombre d’années de recrutement de forces radicales. »