Conférence de Copenhague : Washington disposé à contribuer à un fonds mondial de 100 milliards de dollars par an

Les négociations, qui ont débuté la semaine dernière à la Conférence de Copenhague sur le climat, n’ont pas été aisées et pour l’heure, rien n’est acquis. C'est dans ce contexte que la secrétaire d’Etat américaine Hilary Clinton a annoncé que les Etats-Unis œuvreront avec d’autres pays pour établir un fonds d’appui aux pays pauvres.

« Les Etats Unis sont disposés à œuvrer avec d’autres pays en vue de mobiliser ensemble 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 pour faire face aux besoins des pays en développement par rapport au changement climatique », a-t-elle déclaré.

Les divergences persistent sur les niveaux de réduction des gaz à effet de serre et des engagements financiers pour y parvenir. De l’avis de la secrétaire d’Etat Clinton, les principales puissances économiques du monde doivent s’engager, de manière décisive, en ce qui concerne les niveaux de réduction des gaz à effet de serre, mais aussi les normes de surveillance de leurs efforts.

La secrétaire d’Etat Clinton a particulièrement visé la Chine dans sa déclaration. « Il serait difficile d’imaginer – en ce qui concerne les Etats-Unis – qu’il puisse y avoir le niveau d’engagement que je viens d’annoncer en l’absence de transparence de la part du deuxième plus grand émetteur… et je suppose maintenant, le premier… qui est aussi pratiquement, sinon, la deuxième plus grande économie », a-t-elle déclaré.

Les Etats-Unis sont critiqués à Copenhague pour avoir proposé de réduire, d’ici 2012, de 17% leurs émissions de gaz à effet de serre comparé au niveau de 2005 alors que les Européens proposent 20% par rapport au niveau de 1990. A ce propos, la secrétaire d’Etat Hillary Clinton a assuré que la proposition américaine n’était qu’un premier pas et que Washington pourrait passer à 30% à l’horizon 2025 et à 80% à l’horizon 2050.

Nombre de chefs d’Etat et gouvernement sont déjà sur place à Copenhague. Divers dirigeants africains se sont déjà exprimés dans la capitale danoise, notamment Abdoulaye Wade du Sénégal, qui n’a pas caché son scepticisme, étant donné, a-t-il dit, les promesses non tenues du passé.

Son homologue Ali Bongo Ondimba du Gabon a appelé à une « solidarité reformulée » face au péril du réchauffement climatique. Le président Blaise Compaoré du Burkina Faso, lui, a plaidé pour un appui aux pays en développement afin que ceux-ci fassent des choix économiques plus avisés.