Nouvelles sanctions du Conseil de sécurité contre l’Erythrée

Le Conseil de sécurité a imposé mercredi des sanctions contre l'Érythrée, qui est accusée de soutenir des groupes armés somaliens, les milices Al-Shabab qui tentent de renverser le gouvernement, et de refuser de régler son différend frontalier avec la République de Djibouti. La résolution a été approuvée par treize des quinze membres du Conseil. La Chine s’est abstenue, et la Libye a voté contre.

A noter que les dirigeants érythréens démentent ces allégations. L’ambassadeur d’Erythrée à l’Onu Araya Desta a qualifié le vote au Conseil de « honteux », faisant valoir qu’il repose sur des mensonges préfabriqués.

Les quinze membres du Conseil ont décidé que tous les États Membres devaient prendre immédiatement les mesures nécessaires pour interdire la vente ou la fourniture d'armements à l'Érythrée. Ils doivent également geler les fonds se trouvant sur leur territoire et qui sont détenus ou contrôlés directement ou indirectement par certains individus ou entités. Des dispositions qui s'appliquent notamment à divers hauts responsables politiques et militaires érythréens, aux entités gouvernementales et paraétatiques et aux entités privées appartenant à des nationaux érythréens vivant sur le territoire érythréen ou à l'extérieur, a précisé que le Conseil.

Par ailleurs, le Conseil de sécurité s’est déclaré gravement préoccupé par le fait que l'Érythrée refuse toujours de dialoguer avec Djibouti, rejetant toute médiation y compris les efforts du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.