Plainte devant
la justice américaine contre six multinationales - Ford, IBM, Fujitsu, General
Motors, Daimler et Rheinmetall AG - accusées d’avoir profité de l’Apartheid.
Les avocats
des six géants industriels ont plaidé devant une cour d’appel fédérale de New
York lundi, faisant valoir que les sociétés ne devraient pas être pénalisées
pour des crimes commis par l’ancien gouvernement sud-africain.
Les
survivants de l’apartheid les accusent de complicité de violation de droits de
l'homme lors de leurs activités en Afrique du Sud sous le régime de
l'apartheid. Les plaignants font valoir que les fabricants d’automobiles
avaient fourni à Pretoria les véhicules dont on se servait pour réprimer les
manifestations. IBM aurait lui fourni du matériel.
La justice
américaine a été saisie il y a plus de six ans de l'affaire, et a autorisé en
avril les poursuites aux États-Unis contre ces cinq multinationales,
conformément à une loi rarement invoquée, l’ « Alien Tort Claims
Act ». Adoptée initialement afin de dédommager des victimes d’actes de
piraterie ou d’atteintes au personnel diplomatique, cette législation permet aujourd’hui
aux victimes de violations graves des droits humains de chercher réparation à
travers une procédure civile devant les tribunaux américains.