Ici aux Etats-Unis, le président Barack Obama a annoncé une nouvelle stratégie pour booster les exportations américaines. L’Initiative nationale pour les exportations vise à combiner les ressources du gouvernement américain et à les mettre au service de la promotion et l’expansion des exportations américaines. Il est notamment prévu un nouveau cabinet de promotion des exportations qui réunirait la secrétaire d’Etat, ses collègues du Trésor, de l’Agriculture et du travail, ainsi que le représentant américain pour le Commerce.
Le chef de l’exécutif américain, qui s’exprimait hier, au siège d’Eximbank, la banque américaine d’import-export, ici à Washington, a expliqué que la capacité de l’économie américaine à décoller est liée à celle d’augmenter ses exportations.
Barack Obama a rappelé avoir promis, dans son discours sur l’état de l’Union, de doubler les exportations américaines sur les cinq prochaines années. Il a dit qu’il est « absolument nécessaire » d’aller au-delà du débat sur la bonne approche en matière de mondialisation et de commerce.
Il est plus important que jamais pour les Etats-Unis d’être compétitifs pour ne pas être à la traine des autres nations, a-t-il déclaré.
« Si nous restons sur la touche alors que les autres vont à l’assaut des clients, nous raterons la chance de créer de bons emplois dont nos travailleurs ont besoin ici même, au pays », a souligné Obama, ajoutant que le pays n’a aucune intention d’emprunter ce chemin-là.
Le président américain a interpellé la Chine dans son discours hier, expliquant que les mesures prises par Pékin pour ajuster la valeur de sa monnaie, le yuan, contribueraient à rééquilibrer les économies; chose qui est nécessaire, selon le G-20, au rétablissement de la santé du système financier international.
« Chacun doit rééquilibrer. Les pays ayant des déficits extérieurs doivent accroître leurs épargnes et leurs exportations ; les pays bénéficiant d’excédents doivent favoriser la consommation et la demande domestique », a dit le président Obama.
Les propos du chef de l’exécutif américain interviennent alors que son administration doit décider si elle doit désigner la Chine comme une manipulatrice de monnaie dans le prochain rapport du trésor américain ; une décision qui ne manquera pas d’accroître les tensions entre Pékin et Washington.