Burkina Faso : la taxe de développement communal indésirable selon la population

Burkina Faso : la taxe de développement communal indésirable selon la population

Les Burkinabés s’insurgent contre la Taxe de développement communal (TDC), qui porte sur les plaques et les vignettes. Supprimée en 1994, elle devrait reprendre effet dès jeudi, premier avril, ont annoncé les autorités.

Les syndicats ont appelé à une grève générale de deux jours pour protester contre cette taxe. « C’est vrai que la loi qui la ré-institue a été adoptée en 2008, mais le gouvernement nous dit que c’est parce qu’il y avait les journées de la faim en 2008, avec la crise alimentaire, qui ont fait qu’il n’a pas appliqué la loi », explique Tollé Sagnon, président de la Coalition nationale de lutte contre la vie chère (CCVC).

De son côté, le gouvernement affirme qu’il n’y a aucune confusion, ni ambigüité concernant la taxe. « La taxe pour le développement communal a été instituée pour permettre d’engranger quelques ressources fiscales au profit des collectivités afin de renforcer un tant soit peu les assises en matière financière de ces collectivités, qui sont très jeunes dans notre pays », a expliqué le ministre burkinabé de l’Administration territoriale, Clément Sawadogo.