Le Congrès reste divisé sur le plan de sauvetage de l’administration Bush, qui est vertement critiqué par les parlementaires républicains. La réunion de jeudi, à la Maison Blanche, à laquelle le président George Bush avait convié des responsables du Congrès, ainsi que les deux candidats à la présidentielle, Barack Obama et John McCain, s’est achevée sans signe de progrès vers la conclusion d’un accord.
Le chef de l’exécutif américain a dit espérer parvenir « très rapidement » à un accord avec les parlementaires sur ce plan qui prévoit l’achat, jusqu’à concurrence de 700 milliards dollars, des mauvaises créances des banques.
Mais à l’issue de la rencontre, Richard Shelby, chef de file des républicains à la commission bancaire du Sénat, a affirmé qu’il n’y avait toujours pas d’accord et il a dénoncé «des failles» dans le plan du secrétaire au Trésor Henry Paulson, qu’il a qualifié « de mauvais plan qui ne créerait que des problèmes ».
Le démocrate Christopher Dodd, président de la Commission bancaire du Sénat, a réagi en qualifiant ces discussions de “perte de temps”.
Pour sa part, le candidat démocrate à la présidence, Barack Obama, a dit qu’il y aura éventuellement un accord, mais qu’il ne faut pas qu’il ne faut pas politiser ces négociations délicates. « Je préfère utiliser le téléphone, parler aux gens, travailler avec eux, y compris le secrétaire au Trésor Paulson, le président de la Réserve fédérale Bernanke et d’autres », a ajouté le sénateur de l’Illinois.
Quant au candidat républicain John McCain, qui a suspendu sa campagne électorale pour se concentrer sur cette crise, il a noté qu’il y a des préoccupations légitimes au sujet du coût énorme de ce plan de sauvetage. Mais il ne doute pas pour autant de la gravité de la crise. « Il s’agit d’emplois, il s’agit de prêts, il s’agit pour les petites entreprises de rester à flot », a déclaré le sénateur de l’Arizona.
Les négociations devaient reprendre vendredi matin.