La Russie réclame le départ des Casques blancs de Syrie

Des membres de la défense civile syrienne en intervention à Hass après une frappe aérienne dans la partie sud de la province d'Idleb, le 8 septembre 2018.

La Russie a réclamé aux Occidentaux de faire sortir d'Idleb et de la Syrie les Casques blancs qui s'y trouvent, affirmant qu'ils représentent une "menace", s'attirant de vives critiques de Washington, Londres et Paris dénonçant de la "désinformation", selon des diplomates à l'ONU.

"La présence des Casques blancs est source de menace. Nous demandons aux pays occidentaux de retirer les Casques blancs de Syrie", a déclaré le représentant russe lors d'une réunion à huis clos du Conseil de sécurité demandée par Moscou.

"Les terroristes doivent partir. Ce n'est pas une bonne idée de les garder au sein de la société", a ajouté le représentant russe, dont les propos ont été rapportés à l'AFP par un diplomate s'exprimant sous anonymat après la rencontre.

"Sortez-les des zones où ils sont, notamment à Idleb", a ajouté le représentant russe, selon un autre diplomate s'exprimant également sous couvert d'anonymat.

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La Russie ne considère pas les Casques blancs présents dans les zones rebelles comme des secouristes et les a déjà accusés plusieurs fois dans le passé d'être liés à des groupes terroristes.

Selon plusieurs sources diplomatiques, les Etats-Unis, le Royaume Uni et la France ont réagi en rejetant des "informations mensongères".

"Ce sont des accusations scandaleuses et fausses. Les Casques blancs font partie d'organisations humanitaires et la Russie continue de colporter de fausses informations", a affirmé le représentant américain, selon ces sources.

"Rien de ceci n'est vrai, ces insinuations sont absurdes, arrêtons de faire perdre son temps du Conseil de sécurité", a renchéri le représentant britannique. "Désinformation, ces civils sauvent des centaines de personnes", a lancé de son côté le représentant de la France, à en croire les mêmes sources.

D'autres membres européens du Conseil de sécurité, ont précisé les mêmes sources, se sont aussi inscrits en faux contre les accusations russes, soulignant la nécessité "de protéger les travailleurs humanitaires" en Syrie.

La demande de la Russie aux Occidentaux survient alors qu'une zone tampon prévue dans la province d'Idleb en Syrie a été vidée cette semaine des armes lourdes des groupes rebelles et jihadistes. En vertu d'un accord russo-turc conclu le 17 septembre, les jihadistes doivent désormais quitter cette même zone tampon d'ici lundi.

Avec AFP