Après deux attaques en 19 mois en plein centre de la capitale, il fallait un ministre combatif pour dérouler une nouvelle stratégie dont le but ultime, rappelle-t-il, est de protéger efficacement les usagers de cette célèbre avenue.
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"Pour rien au monde nous n’allons nous laisser faire avec l’action de ces terroristes, alors nous avons pris des dispositions", a déclaré Simon Compaoré, ministre en charge de la sécurité intérieure.
"Quand vous irez sur Kwame Nkrumah, vous verrez. Beaucoup d’améliorations vont être faites sur cette voie: au lieu de fuir Kwame Nkrumah, on va accourir vers Kwame Nkrumah", a-t-il confié.
"La qualité de la sécurité va beaucoup s’améliorer sur cette voie-là", a-t-il martelé.
Quel nombre d’hommes, quel dispositif exact, des questions éludées par le ministre en charge de la sécurité qui est resté très discret sur les détails d’une stratégie dont on sait que nombre des hommes envoyés sur le terrain seront fondus dans la masse des civils qui fréquentent l’avenue, et cela pour le long terme.
Sur la situation du départ des Peace Corps du Burkina pour des raisons sécuritaires, Simon Compaoré a répondu ne "pas faire de commentaires", seulement "remercier tous ceux qui sont là".
"Etrangers, qui sont là, j’en voyais encore tôt ce matin sur Kwame Nkrumah en train de prendre leur petit déjeuner. Eh bien, la vie va continuer et de plus belle", raconte-il.
Les participants à la rencontre ont partagé cette discrétion du ministre, à l’image d’Aboukini Pascal, gérant de commerce. Il affirme que le projet présenté par le patron de la sécurité intérieure devrait tenir la route.
"Nous devons contribuer à la sécurité et au développement. C'est l’affaire de toute la population", explique le commerçant. "Tout ce que nous voulons, c’est la sécurité, et je crois qu’on a été satisfait".
Le ministre de la sécurité essaie d’apporter un début de réponse aux récriminations des riverains de l’avenue et du reste des citoyens sur l’absence de sécurité dissuasive dans les lieux de grosse fréquentation de la capitale, tels que l’avenue Kwame Nkrumah.
L'avenue regagne son animation habituelle trois semaines après un attentat qui, jusqu’ici, n’a toujours pas été revendiqué.
Issa Napon, correspondant à Ouagadougou